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UNE FEMME DANS LA TOURMENTE

Film japonais de Mikio Naruse tourné en 1964 "Une femme dans la tourmente" raconte l'histoire d'une jeune veuve de guerre qui sacrifie sa vie sentimentale en choisissant de s’occuper de la petite épicerie familiale, qu’elle fait prospérer à force de travail. Mais l’installation dans le quartier d’un supermarché vient mettre en danger le petit commerce. C’est alors que Koji, son beau-frère, revient à la maison après avoir quitté son emploi à Tokyo. Une relation amoureuse impossible se construit malgré les sentiments et les conduira à un dernier sacrifice. Longtemps ignoré par la critique occidentale, Mikio Naruse est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands cinéastes japonais avec Ozu, Mizoguchi et Kurosawa. Ses films décrivent, avec un certain pessimisme, l’existence de gens ordinaires, accablés par le poids des traditions ou les paradoxes du Japon moderne. Cinéaste intimiste du quotidien, il a initié un courant représenté aujourd’hui par Kore Eda "Notre petite sœur", appelé le Shomingeki, genre de cinéma ou de théâtre néo-réaliste japonais. Sa caractéristique est de s'intéresser à la vie des gens de la classe moyenne. Il aborde souvent les conséquences du progrès industriel ici l’agonie des petits commerces après l’aparition des supermarchés. Son œuvre trouve son apogée avec une série de magnifiques portraits de femmes. Naruse y exprime sa compassion pour des héroïnes de la vie quotidienne, vouée à un amour impossible, ou fasse à une impasse sentimentale, régulièrement interprétées par Hideko Takamine, qui apparaît dans dix-sept de ses films, parmi lesquels les célèbres L’Éclair ou Nuages flottants. Hideko Takamine, qui avait débuté sa carrière enfant, fut une actrice extrêmement populaire du cinéma japonais des années 60. Le classicisme de la mise en scène, met en évidence le regard humaniste que pose le cinéaste sur ses personnages tout en convenances et tabous sociaux.


moodboard
- le regard tranchant de Mikio Naruse, cinéaste japonais méconnu, sur la classe moyenne japonaise
- la bouleversante Hideko Takamine égérie du réalisateur, elle apparaît dans dix-sept de ses films
- les affiches de films japonais des années 60
- l’épure de la maison traditionnelle japonaise